LMNP en indivision : comment gérer les biens immobiliers en commun

Hériter d'une maison de famille et la transformer en location meublée via le statut LMNP représente une opportunité d'investissement immobilier intéressante, mais implique de naviguer dans les particularités de l'indivision. Ce montage, bien que potentiellement avantageux pour la création de revenus passifs, requiert une compréhension approfondie des règles juridiques et fiscales spécifiques qui le régissent. La complexité réside dans la nécessité d'harmoniser les bénéfices fiscaux de la LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel) avec les contraintes liées à la gestion d'un bien immobilier détenu collectivement. La mise en location meublée non professionnelle d'un bien en indivision nécessite donc une approche structurée, une collaboration étroite entre les indivisaires et une connaissance précise du régime fiscal applicable.

L'indivision, qu'elle soit subie suite à une succession ou choisie dans le cadre d'un investissement commun en SCI (Société Civile Immobilière) par exemple, se caractérise par la détention d'un bien immobilier par plusieurs personnes, appelées les indivisaires. Chaque indivisaire possède une quote-part du bien. À l'inverse de la propriété exclusive, aucun indivisaire ne possède une portion physique clairement délimitée du bien. Le statut LMNP, quant à lui, offre des avantages fiscaux significatifs grâce à l'amortissement du bien immobilier et à la déduction des charges, rendant l'investissement locatif plus attractif. Cependant, ces deux aspects combinés posent des défis spécifiques en matière de gestion administrative, de prise de décision et de répartition des bénéfices. Concilier ces deux statuts, bien qu'avantageux, n'est pas une mince affaire et requiert une planification minutieuse. Par exemple, un couple marié sous le régime de la communauté de biens qui investit dans un LMNP est de facto en indivision.

Comprendre le cadre légal et les droits des indivisaires en LMNP

Avant de se lancer dans la LMNP en indivision, il est crucial de bien cerner les fondements juridiques de l'indivision et les droits et obligations de chaque indivisaire. Cette compréhension permet de poser les bases d'une gestion saine et équilibrée du bien immobilier et d'éviter des litiges potentiels. Le Code Civil constitue la référence en matière d'indivision, définissant les règles applicables, les prérogatives de chacun et les procédures à suivre en cas de désaccord. La nature des actes accomplis sur le bien – actes conservatoires, d'administration ou de disposition – influe directement sur les modalités de prise de décision et les majorités requises. Le partage des responsabilités, des droits et des devoirs doit être clair et équitable pour assurer la pérennité de l'investissement LMNP.

Les fondements juridiques de l'indivision immobilière

L'indivision est régie par un ensemble de textes législatifs et réglementaires. La compréhension de ces textes est essentielle pour naviguer sereinement dans la gestion d'un bien immobilier en indivision, notamment en LMNP. Le Code Civil, pilier du droit français, définit les contours de l'indivision et les droits et obligations des indivisaires. Il est donc impératif de s'y référer pour toute question relative à la gestion du bien.

  • Le Code Civil encadre l'indivision, notamment les articles 815 et suivants, définissant les droits et devoirs de chaque indivisaire.
  • Les actes conservatoires, comme la réparation urgente d'une fuite d'eau affectant la toiture, peuvent être réalisés par un seul indivisaire, sans nécessiter l'accord des autres. Ces actes visent à préserver le bien et à éviter sa détérioration.
  • La signature d'un bail de location meublée, élément essentiel de l'exploitation LMNP, est considérée comme un acte d'administration, nécessitant l'accord de la majorité des 2/3 des indivisaires. Cette règle garantit une gestion collective du bien.
  • La vente du bien immobilier, acte de disposition majeur, requiert l'unanimité des indivisaires. Cette règle protège les intérêts de chaque indivisaire et assure une prise de décision collective.
  • En cas de blocage persistant, notamment en l'absence d'accord sur des travaux nécessaires, une autorisation judiciaire peut être sollicitée pour certains actes, permettant de débloquer la situation.

Les droits et obligations des indivisaires en LMNP

Chaque indivisaire jouit de droits spécifiques, mais doit également assumer des obligations envers les autres membres de l'indivision. Ces droits et obligations sont proportionnels à sa quote-part dans le bien immobilier. La transparence dans la gestion, le respect des droits de chacun et l'exécution des obligations sont primordiaux pour maintenir une relation harmonieuse et éviter les conflits. La bonne gestion de l'investissement locatif en LMNP repose sur un équilibre entre les droits et les responsabilités de chaque indivisaire.

  • Chaque indivisaire a le droit de jouir du bien immobilier, mais peut devoir verser une compensation financière (appelée indemnité d'occupation) si l'un d'eux l'occupe seul à titre de résidence principale. Cette indemnité est versée aux autres indivisaires.
  • Les revenus locatifs issus de la location meublée non professionnelle sont répartis proportionnellement à la quote-part de chaque indivisaire, garantissant une répartition équitable des bénéfices.
  • Les charges liées au bien immobilier (impôts fonciers, travaux de réparation et d'entretien, assurance habitation, charges de copropriété, frais de gestion locative) sont également réparties selon la quote-part de chacun. Par exemple, si un indivisaire détient 30% du bien, il prendra en charge 30% des charges. La bonne gestion des finances est essentielle.
  • Tout indivisaire a le droit de demander le partage de l'indivision, ce qui peut mener à la vente du bien ou à une répartition en lots distincts (si le bien s'y prête). Cette possibilité offre une porte de sortie en cas de désaccord persistant.
  • Chaque indivisaire a l'obligation de contribuer aux dépenses de conservation du bien, évitant ainsi sa dégradation.

Sortir de l'indivision : les différentes options pour les propriétaires LMNP

L'indivision n'est pas une situation figée. Un indivisaire peut souhaiter en sortir pour diverses raisons personnelles ou financières. Plusieurs options s'offrent à lui, allant de la vente de sa quote-part à un autre indivisaire à une procédure de partage judiciaire, souvent plus complexe et coûteuse. Il est important de bien comprendre les implications juridiques et fiscales de chaque option avant de prendre une décision. La vente de parts peut parfois être complexe, notamment en raison du droit de préemption des autres indivisaires, qui leur donne la priorité pour acquérir ces parts. La stratégie à employer doit donc être bien réfléchie et adaptée à la situation spécifique de chaque indivision en LMNP.

  • Vente de sa quote-part à un autre indivisaire : une solution simple et rapide si les autres indivisaires sont intéressés par l'acquisition des parts et disposent des fonds nécessaires.
  • Vente de sa quote-part à un tiers : les autres indivisaires bénéficient d'un droit de préemption légal. Ils doivent être informés de la vente et ont la priorité pour acquérir les parts aux mêmes conditions.
  • Partage amiable : répartition du bien en lots distincts (si possible et si le bien s'y prête, par exemple dans le cas d'un immeuble) ou vente du bien et partage du prix de vente entre les indivisaires, proportionnellement à leur quote-part.
  • Partage judiciaire : en cas de désaccord persistant entre les indivisaires, une procédure judiciaire peut être engagée pour forcer le partage du bien. Cette procédure est souvent longue, coûteuse et source de tensions.

Fiscalité spécifique de la LMNP en indivision immobilière

La fiscalité de la LMNP en indivision présente des spécificités qu'il est essentiel de maîtriser pour optimiser la rentabilité de l'investissement immobilier. Chaque indivisaire doit déclarer sa part des revenus locatifs et peut choisir entre le régime micro-BIC et le régime réel simplifié, chacun présentant des avantages et des inconvénients. L'amortissement du bien et des meubles joue un rôle crucial dans la réduction de l'impôt. La gestion des déficits fonciers et la répartition des taxes (taxe foncière et Contribution Economique Territoriale) doivent également être appréhendées correctement. Un conseil fiscal avisé auprès d'un expert-comptable est souvent nécessaire pour prendre les meilleures décisions et optimiser la fiscalité de la LMNP en indivision.

La déclaration des revenus locatifs en indivision LMNP

En LMNP en indivision, chaque indivisaire est responsable de déclarer sa part des revenus locatifs aux impôts. Le choix du régime fiscal est primordial car il influencera significativement l'imposition et la rentabilité de l'investissement. Le régime micro-BIC offre une simplicité administrative, idéale pour les petits revenus locatifs, tandis que le régime réel permet de déduire un plus grand nombre de charges et d'amortir le bien, optimisant ainsi la fiscalité. La décision doit être prise en concertation entre les indivisaires, en tenant compte de la situation financière et fiscale de chacun, et après avoir réalisé une simulation précise des deux régimes.

  • Chaque indivisaire déclare sa part des revenus locatifs sur sa déclaration de revenus personnelle (formulaire 2042 C Pro). Par exemple, si le revenu locatif annuel est de 10 000 € et qu'il y a deux indivisaires à parts égales (50/50), chacun déclare 5 000 €.
  • Le choix du régime fiscal (micro-BIC ou régime réel simplifié) est une décision cruciale qui impacte directement l'imposition.

Le régime Micro-BIC : simplicité et abattement forfaitaire

  • Avantages : simplicité administrative (pas besoin de tenir une comptabilité détaillée), abattement forfaitaire de 50% appliqué sur les revenus locatifs bruts, réduisant ainsi l'assiette imposable.
  • Inconvénients : moins avantageux si les charges réelles (frais de gestion, assurance, travaux...) dépassent l'abattement forfaitaire de 50%.

Le régime réel simplifié : déduction des charges et amortissement du bien

  • Avantages : possibilité de déduire toutes les charges réelles liées à l'exploitation de la LMNP (frais de gestion, assurance, intérêts d'emprunt, travaux de réparation et d'entretien, etc.) et d'amortir le bien immobilier et les meubles meublants, réduisant ainsi considérablement le revenu imposable.
  • Inconvénients : plus complexe administrativement (nécessite la tenue d'une comptabilité détaillée et la déclaration des amortissements).
  • Conseil : Il est souvent plus avantageux d'opter pour le régime réel simplifié en LMNP, surtout en indivision, pour optimiser la déduction des charges et l'amortissement, et ainsi réduire l'impôt sur le revenu. Cette option est particulièrement intéressante si le montant des charges réelles est élevé.

L'amortissement en indivision : optimisation fiscale de la LMNP

L'amortissement est un atout majeur du statut LMNP. Il permet de déduire chaque année une fraction du prix d'acquisition du bien immobilier et des meubles meublants, réduisant ainsi le revenu imposable et optimisant la fiscalité. En indivision, l'amortissement est réparti entre les indivisaires proportionnellement à leur quote-part. Il est important de bien calculer la base amortissable, de respecter les règles fiscales en vigueur et de tenir une comptabilité rigoureuse pour profiter pleinement de cet avantage. L'impact de l'amortissement sur l'imposition est significatif et contribue à augmenter la rentabilité nette de l'investissement en LMNP.

  • La base amortissable comprend le prix d'acquisition du bien immobilier (hors terrain), les frais de notaire, les frais d'agence immobilière et les éventuels travaux d'amélioration réalisés avant la mise en location.
  • L'amortissement est réparti entre les indivisaires proportionnellement à leur quote-part dans l'indivision.
  • Par exemple, si un bien immobilier est acquis 200 000 € (hors terrain) et amorti sur 25 ans, l'amortissement annuel est de 8 000 €. Si un indivisaire détient 50% du bien, il peut amortir 4 000 € par an.
  • L'amortissement réduit le revenu imposable de chaque indivisaire, permettant ainsi de diminuer l'impôt sur le revenu.
  • Le mobilier peut être amorti sur une période de 5 à 10 ans.

La gestion des déficits fonciers en LMNP indivision

En cas de travaux importants de rénovation ou de charges élevées (intérêts d'emprunt, frais de gestion locative, etc.), il peut arriver que les charges déductibles dépassent les revenus locatifs, générant ainsi un déficit foncier. Ce déficit foncier peut être imputé sur les revenus globaux de chaque indivisaire, dans certaines limites et sous certaines conditions définies par la loi. Il est important de suivre attentivement les règles d'imputation des déficits fonciers, de conserver les justificatifs de dépenses et de se faire accompagner par un expert-comptable pour optimiser sa situation fiscale. Une bonne gestion des travaux et des charges permet d'optimiser l'impact des déficits sur les revenus annuels et de réduire l'impôt.

  • Les déficits fonciers sont répartis entre les indivisaires proportionnellement à leur quote-part dans l'indivision.
  • Les déficits fonciers peuvent être imputés sur les revenus globaux de chaque indivisaire, dans la limite de 10 700 € par an (ce plafond peut évoluer, il est important de vérifier les informations en vigueur auprès de l'administration fiscale). La fraction du déficit foncier qui excède ce plafond peut être reportée sur les revenus fonciers des 10 années suivantes.

La taxe foncière et la contribution economique territoriale (CET) en LMNP indivision

La taxe foncière et la Contribution Economique Territoriale (CET) sont des impôts locaux qui doivent être payés chaque année par les propriétaires immobiliers. En indivision, les indivisaires sont solidairement responsables du paiement de ces taxes. Il est donc important de s'organiser collectivement pour assurer leur paiement en temps et en heure, afin d'éviter des pénalités de retard. La répartition de ces charges entre les indivisaires est généralement proportionnelle à leur quote-part dans l'indivision. L'anticipation de ces dépenses est cruciale pour une bonne gestion financière et pour éviter les mauvaises surprises.

  • Les indivisaires sont solidairement responsables du paiement de la taxe foncière et de la CET, ce qui signifie que l'administration fiscale peut réclamer l'intégralité du paiement à l'un quelconque des indivisaires.
  • La répartition de ces taxes entre les indivisaires est généralement proportionnelle à leur quote-part dans l'indivision, mais une convention d'indivision peut prévoir une répartition différente.
  • Le taux de la taxe foncière varie selon les communes. En moyenne, il se situe entre 1% et 2% de la valeur cadastrale du bien immobilier.

Organisation pratique de la gestion du bien en LMNP en indivision

Une gestion efficace du bien immobilier en LMNP en indivision est essentielle pour garantir la rentabilité de l'investissement, prévenir les conflits potentiels et optimiser la fiscalité. La convention d'indivision est un outil juridique indispensable pour organiser la gestion collective et définir les rôles et responsabilités de chacun. La désignation d'un gérant, qu'il soit un indivisaire ou un professionnel (agence immobilière, administrateur de biens), permet de centraliser la gestion locative et administrative. L'utilisation d'outils de gestion collaborative facilite la communication, le partage d'informations et le suivi des finances entre les indivisaires. Une organisation claire, transparente et rigoureuse est la clé du succès pour une LMNP en indivision gérée sereinement.

La convention d'indivision : un outil juridique indispensable pour la LMNP

La convention d'indivision est un contrat écrit, conclu entre les indivisaires, qui permet de définir les règles de gestion du bien immobilier, d'anticiper les éventuels conflits et de prévoir les modalités de prise de décision. Elle permet de préciser les droits et obligations de chacun, la répartition des tâches et des responsabilités, ainsi que les clauses spécifiques relatives à la sortie de l'indivision (vente des parts, partage du bien, etc.). La convention d'indivision est un véritable gage de sécurité juridique et de sérénité pour les indivisaires. Sa rédaction doit être soignée, précise et adaptée aux spécificités de chaque indivision en LMNP. Il est fortement recommandé de se faire accompagner par un notaire pour la rédaction de cette convention.

  • La convention d'indivision est un contrat qui organise la gestion du bien immobilier en indivision et qui définit les règles du jeu entre les indivisaires.
  • Elle permet de définir les modalités de prise de décision (majorité simple, majorité qualifiée, unanimité), la répartition des tâches et des responsabilités (gestion locative, gestion administrative, gestion des travaux), et les modalités de sortie de l'indivision.

Contenu essentiel de la convention d'indivision pour la LMNP

  • Désignation d'un gérant (ou des gérants) : définition précise de ses rôles et responsabilités (gestion locative, encaissement des loyers, paiement des charges, gestion des travaux, etc.).
  • Répartition des tâches : définition claire des responsabilités de chaque indivisaire en matière de gestion locative (recherche de locataires, états des lieux, signature des baux, etc.), de gestion administrative (déclarations fiscales, assurances, etc.) et de gestion des travaux (demande de devis, suivi des travaux, etc.).
  • Modalités de prise de décision : définition des règles de majorité (simple, qualifiée, unanimité) pour les différents types d'actes (actes conservatoires, actes d'administration, actes de disposition).
  • Répartition des revenus et des charges : définition précise des modalités de répartition des revenus locatifs et des charges entre les indivisaires, en fonction de leur quote-part dans l'indivision.
  • Clauses spécifiques : insertion de clauses spécifiques relatives aux modalités de sortie de l'indivision (droit de préemption des autres indivisaires en cas de vente des parts, modalités de partage du bien, etc.), au règlement des litiges (recours à la médiation ou à l'arbitrage) et à la révision de la convention.

La désignation d'un gérant (indivisaire ou tiers professionnel) pour la LMNP en indivision

La désignation d'un gérant est une étape importante dans l'organisation de la LMNP en indivision. Le gérant est chargé d'assurer la gestion courante du bien immobilier et de représenter les indivisaires auprès des tiers (locataires, administration fiscale, etc.). Le gérant peut être un indivisaire (désigné parmi les membres de l'indivision) ou un professionnel (agence immobilière, administrateur de biens). Le choix du gérant dépend des compétences et de la disponibilité des indivisaires, ainsi que de leur volonté de s'impliquer activement dans la gestion du bien. Il est important de définir clairement les rôles, les responsabilités et la rémunération du gérant.

  • Confier la gestion à un indivisaire :
    • Avantages : connaissance du bien, implication personnelle dans la gestion, coût potentiellement moins élevé (si le gérant est rémunéré à un tarif inférieur à celui d'un professionnel).
    • Inconvénients : risque de conflits d'intérêts (si le gérant favorise ses propres intérêts au détriment de ceux des autres indivisaires), charge de travail importante (gestion locative, administrative et technique), nécessité de posséder des compétences en gestion immobilière.
  • Recourir à un professionnel (agence immobilière ou administrateur de biens) :
    • Avantages : expertise en gestion immobilière, gain de temps pour les indivisaires, meilleure gestion des risques (assurance responsabilité civile professionnelle).
    • Inconvénients : coût plus élevé (honoraires de gestion), perte de contrôle sur la gestion du bien, nécessité de bien choisir le professionnel et de contrôler son travail.
  • La rémunération du gérant doit être déterminée à l'avance et approuvée par tous les indivisaires. Elle peut prendre la forme d'un forfait mensuel ou d'un pourcentage des loyers encaissés.

Les outils de gestion collaborative pour une LMNP en indivision transparente

L'utilisation d'outils de gestion collaborative facilite grandement la gestion de la LMNP en indivision, en permettant de partager des informations, de suivre les revenus et les dépenses, de gérer les tâches et de communiquer efficacement entre les indivisaires. Ces outils contribuent à améliorer la transparence, la réactivité et la confiance entre les indivisaires. La mise en place d'une communication fluide et organisée est essentielle pour éviter les malentendus, les conflits et les erreurs de gestion.

  • Utilisation de logiciels de gestion locative partagée (par exemple, Gererseul.com, Smartrenting ou Jelouebien.com) : ces logiciels permettent de centraliser les informations relatives au bien immobilier (baux, quittances de loyer, factures de travaux, etc.), de suivre les revenus et les dépenses, de gérer les locataires et de générer des rapports financiers.
  • Création d'un compte bancaire commun dédié à la gestion du bien immobilier : ce compte permet de séparer les finances de la LMNP des finances personnelles des indivisaires et de faciliter le suivi des opérations bancaires (encaissement des loyers, paiement des charges, etc.).
  • Mise en place d'un système de communication transparent et efficace (réunions régulières, création d'un groupe de discussion en ligne, utilisation d'un outil de gestion de projet) : ce système permet de tenir informés les indivisaires des décisions prises, des problèmes rencontrés et des perspectives d'avenir.

La gestion des travaux et des améliorations en LMNP indivision

La gestion des travaux et des améliorations est un aspect important de la LMNP en indivision, car elle a un impact direct sur la valeur du bien immobilier, sur le confort des locataires et sur la rentabilité de l'investissement. Il est important de définir clairement les modalités de prise de décision concernant les travaux (nature, montant, financement), la répartition des coûts entre les indivisaires et l'impact des travaux sur la base amortissable du bien. Une bonne planification des travaux permet d'optimiser leur impact sur la rentabilité de l'investissement et de valoriser le bien immobilier.

  • Les décisions concernant les travaux (nature, montant, financement) doivent être prises collectivement, en respectant les règles de majorité définies dans la convention d'indivision.
  • Les coûts des travaux sont répartis entre les indivisaires proportionnellement à leur quote-part dans l'indivision, sauf convention contraire.
  • Les travaux d'amélioration peuvent augmenter la base amortissable du bien immobilier, permettant ainsi de réduire l'impôt sur le revenu.
  • Il est important de conserver les factures des travaux, car elles peuvent être utilisées pour justifier les dépenses déductibles des revenus fonciers.

Gérer les conflits et prévenir les désaccords en LMNP indivision

La gestion des conflits est un aspect délicat de la LMNP en indivision. Il est important d'identifier les sources de conflits potentielles, de mettre en place des mécanismes de prévention et de prévoir des solutions en cas de désaccord. Une communication ouverte, un respect mutuel et une bonne connaissance des règles juridiques et fiscales sont essentiels pour maintenir une relation harmonieuse entre les indivisaires et pour assurer la pérennité de l'investissement. En cas de conflit persistant, il peut être nécessaire de recourir à la médiation ou, en dernier recours, au tribunal.

Identification des sources de conflits potentielles en LMNP indivision

De nombreux facteurs peuvent être à l'origine de conflits entre les indivisaires, notamment des désaccords sur la gestion du bien immobilier, la répartition des revenus et des charges, le choix des locataires, le montant des loyers, la nature des travaux à réaliser ou la volonté d'un indivisaire de sortir de l'indivision. Il est important d'anticiper ces sources de conflits potentielles et de mettre en place des mécanismes de prévention pour éviter qu'elles ne dégénèrent.

  • Désaccords sur la gestion du bien immobilier (choix des locataires, montant des loyers, nature des travaux à réaliser, etc.).
  • Désaccords sur la répartition des revenus et des charges (notamment en cas de dépenses exceptionnelles).
  • Difficultés à obtenir l'accord de tous les indivisaires pour les actes importants (vente du bien, réalisation de travaux importants, etc.).
  • Volonté d'un indivisaire de sortir de l'indivision (notamment en cas de mésentente avec les autres indivisaires).

Mise en place de mécanismes de prévention des conflits en LMNP indivision

La meilleure façon de gérer les conflits est de les prévenir. La convention d'indivision, la communication régulière et la prise de décision collective sont des outils efficaces pour prévenir les désaccords. Il est également important de favoriser un climat de confiance et de respect mutuel entre les indivisaires. La mise en place de règles claires, transparentes et équitables est essentielle pour éviter les malentendus et les tensions.

  • Convention d'indivision claire et précise, définissant les droits et obligations de chacun, les règles de gestion du bien et les modalités de prise de décision.
  • Communication régulière et transparente entre les indivisaires, par exemple par le biais de réunions régulières, d'un groupe de discussion en ligne ou d'un logiciel de gestion collaborative.
  • Prise de décision collective et démocratique, en respectant les règles de majorité définies dans la convention d'indivision.
  • Recours à la médiation en cas de désaccord persistant, afin de trouver une solution amiable et éviter le recours au tribunal.

Résolution des conflits : options et procédures en LMNP indivision

En cas de conflit persistant entre les indivisaires, plusieurs options s'offrent à eux. La négociation amiable est la solution la plus simple et la moins coûteuse. Si la négociation échoue, il est possible de recourir à un médiateur, qui est un tiers neutre et impartial chargé de faciliter le dialogue et de trouver une solution acceptable pour toutes les parties. Le recours au tribunal doit être considéré comme une solution de dernier recours, car il est souvent long, coûteux et source de tensions.

  • Négociation amiable entre les indivisaires, afin de trouver une solution mutuellement acceptable.
  • Recours à un médiateur, qui est un professionnel qualifié en résolution de conflits.
  • Recours au tribunal, en dernier recours, pour trancher le litige.

La LMNP en indivision offre des opportunités d'investissement immobilier intéressantes, mais exige une approche rigoureuse, une gestion collaborative et une bonne connaissance des règles juridiques et fiscales. La clé du succès réside dans une bonne préparation, une communication transparente, une gestion proactive des conflits et, le cas échéant, le recours à des professionnels qualifiés (notaire, expert-comptable, avocat, etc.). Par exemple, selon l'article 815-5-1 du Code Civil, un indivisaire peut être autorisé par le juge à passer seul un acte si le refus d'un autre indivisaire met en péril l'intérêt commun. La location meublée non professionnelle est un excellent moyen de percevoir des revenus complémentaires. En 2023, 45 % des locations meublées sont gérées par des particuliers. Le montant moyen d'un investissement en LMNP est de 180 000 €. Les charges déductibles représentent en moyenne 30 % des revenus locatifs. Le taux d'occupation moyen d'une location meublée est de 85 %. La durée moyenne d'un bail en location meublée est de 9 mois. Le rendement locatif brut moyen d'une LMNP est de 5 %. Les frais de notaire représentent environ 7 % du prix d'acquisition. Un expert-comptable facture en moyenne 1 200 € par an pour la gestion comptable d'une LMNP. Les revenus locatifs sont imposés au barème progressif de l'impôt sur le revenu. Avant de vous lancer, prenez le temps de bien comprendre les règles juridiques et fiscales, et n'hésitez pas à solliciter les conseils de professionnels pour un investissement réussi dans le secteur de l'immobilier locatif.

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